Écrites entre 397 et 400, les Confessions représentent la première œuvre autobiographique connue. Fraîchement converti au christianisme (386), Saint Augustin a entrepris la rédaction de ce livre à la fois pour se justifier de certaines critiques, répondre à la curiosité sympathique de ses amis et surtout partir à la recherche de son âme et du Dieu tout puissant.
Les Confessions qui couvrent les trente-trois premières années de la vie de l’auteur sont divisées en 13 livres : du premier livre au dixième, il est question d’Augustin ; dans les trois autres livres, il est question des Écritures saintes.
Né d’un père païen et d’une mère chrétienne, Augustin raconte que pendant son enfance et son adolescence, il a été amené à commettre des péchés véniels, comme tous les jeunes de son âge et demande à Dieu de lui pardonner ses incartades. Devenu adulte, il nous apprend entre autres qu’il a été séduit par le manichéisme (doctrine selon laquelle deux divinités -le bien et le mal- gouvernent le monde) avant de l’abandonner. D’un cœur pénitent, il avoue ses fautes pour que ses amis ne « s’avisent pas de l’estimer au-dessus de ce qu’il est » et afin que la bonté et la grâce de Dieu soient exaltées comme il se doit.
Après un bref passage par le néoplatonisme qui constitue une avancée vers le christianisme, Augustin subit une profonde crise spirituelle. Il entend une voix qui lui dit : prends et lis. Il se saisit du Nouveau Testament, lit au hasard qu’il faut se prémunir contre la débauche. Il décide alors de se convertir et court avertir sa mère, sainte Monique qui exulte et meurt deux mois plus tard (été 387).
L’originalité des Confessions a fait dire à René Pichon que Saint Augustin est le dernier des penseurs du monde antique et le premier des psychologues modernes.